Carrefour rue Nationale et rue Ste Croix | Hôtel HAAS à l'angle avec la rue Nationale | L'hôtel HAAS à l'angle avec la rue Nationale | Le cinéma UNION |
Près du bourg de Furpac (Forbach) se trouvaient deux faubourgs, Drulingen (rue Sainte Croix) et Rodenhof (carrefour de Merlebach) Drulingen ou le faubourg supérieur ou encore « haut de la ville » est un très ancien hameau. Peut être existait il avant le bourg de « Furpac ». Il tirerait son nom des descendants d’un certain Drudilo ou Drullo. Les quelques masures qui le composaient étaient principalement habitées par des artisans et des bûcherons. Mon père m’affirmait que les habitants venaient aussi de la région de Drulingen (Bas-Rhin) attirés par les nouvelles verreries de Hennig. von Strahlenheim qui leur a fournit le bois de charpente pour la construction de leurs petites maisons à un étage. | |||
Sainte Croix | Sainte Croix | Sainte Croix | Sainte Croix |
Les habitants des deux faubourgs (die Hintersesser, ceux d’au delà des murailles d’enceinte du bourg) n’avaient pas les droits communaux des Furbacher, mais ils pouvaient se mettre sous la protection communale par le paiement d’une taxe (ein Thaler, Schutzrecht ou Schutzsteuer). Les « Hintersesser » étaient d’humbles artisans (du coté de la rue Sainte Croix) ou des juifs (vers le Rodenhof) que l’on appelaient les « Hintersessene Schutz Jud ». Le plan cadastral de 1807 sous Napoléon 1er nous montre la modestie du faubourg implanté sur la route de Sarreguemines appelée rue Sainte Croix (Heiligkreitzstross) car elle se dirige vers le Kreutzberg et la chapelle Sainte Croix. Mais peut être également parce qu’un chemin de croix partait de la rue vers la chapelle. | |||
Un enterrement vers 1910 | Un enterrement vers 1910 | Sainte Croix | Sainte Croix |
Avant 1939, c’était un quartier de gens modestes, mais, chose assez rare à Forbach, avec une large et belle rue en ligne droite. Ce fut aussi la première route macadamisée de la ville. Elle était bordée dans sa partie supérieure par de grands marronniers. Les derniers furent abattus après 1946. C’était un quartier d’artisans et de petits commerces en tout genre, d’employés et d’ouvriers des Ets Adt et des Houillères. Bordée aussi de maisons modeste pas très larges à un étage ou deux. | |||
Sainte Croix | Sainte Croix | Sainte Croix | Sainte Croix |
Il y avait là, avant guerre : 1 boucherie, 3 boulangeries, 3 cordonniers, 2 tailleurs, 3 cafés restaurants, 6 épiceries alimentation, 1 photographe, 1 serrurier installateur, 1 ferblantier couvreur, 1 couvreur zingueur, les pompes funèbres,1 librairie, 1 modiste, 2 laitiers crémiers, le premier atelier de Frantz Schaeffer (les Ets Schaeffer actuels) 1 école de filles, 2 coiffeurs hommes et dames, un petit bazar (produits d’entretiens brosserie), une menuiserie, 1 agriculteur, 1 dentiste, 1 médecin (l’estimé Dr. E. Schloss), le temple protestant, le château Adt (aujourd’hui l’hôpital Ste Barbe), la demeure du Baron de Seillière (les Wendel, peut être l’oncle du patron du Medef actuel) et au faubourg Sainte Croix, l’hôpital Marie Madeleine. Dans la rue se trouvaient deux fontaines publiques, la première en montant sur le coté gauche après le coiffeur Drake, la seconde devant la menuiserie Scherer (aujourd’hui la caserne des pompiers). | |||
La banque de Forbach | Action de la banque de Forbach | L'hôtel de ville | Le maire BOUSCH sur le parvis de l'hôtel de ville |
Les habitants étaient très proches les uns des autres, car de même condition sociale. En été, on causait le soir sur les trottoirs assis sur des chaises de cuisine, les jeunes jouant en pleine rue sous l’œil des mamans. Il y avait une Kirb (fête foraine) dans l’année, de même au Restaurant du Kreutzberg chez Walter. Il y avait aussi un carnaval propre au quartier, « Die Drulinger Katrin ». | |||
La villa Drulingen | L'église protestante | Le chateau ADT | Le chateau ADT transformé pour devenir l'hôpital Sainte Barbe |
Pour la fête Dieu deux reposoirs montés par les habitants. Les jeunes avaient leur club de quartier et faisaient alliance avec ceux de la Spicherer Allée (avenue de Spicheren) et ceux de la Adt et Otto Stross (rue de Verdun et rue Poincaré) pour contrer les clubs ennemis issus du Kappelberg (Mankésklub du nom de son chef, un des fils Manck) et du quartier bourgeois de la rue Passaga et de la place de la République (Kaisersdenkmol). | |||
Hopital Sainte Barbe | Hôpital Marie Madeleine | Hopital Marie Madeleine | L'arrière de l'hôpital Ste Barbe |
Pendant l’occupation, les allemands avaient renommé la rue. Dans un premier temps elle s’appelait « Ritter von Speckstrasse » (quelle rigolade !) du nom d’un Oberst tombé en France en 40, puis par la suite Dr Roosstrasse (du nom d’un autonomiste alsacien fusillé par les français en 40). Une section (ein Sturm) des fameux S.A. (Sturmabteilung), les sections d’assaut du parti nazi nommée « die Goldfasane », les faisans dorés d’après la couleur jaune brune de leurs chemises, y avait son siège dans la maison des Pelt, non rentrés de France (maintenant l’assurance Ludwig) jusque fin 1944. | |||
Hôpital Marie Madeleine | Hôpital Marie Madeleine | Hôpital Marie Madeleine | Hôpital Marie Madeleine |
Les arrêts de bus vers Sarreguemines et Vieille Verrerie, comme aujourd’hui encore près du photographe Halm, apportaient de l’animation. Les jours de marché, c’était le défilé des gens des villages aux alentours qui apportaient leurs victuailles, les paysannes en noir avec le grand panier d’oseille sur la tête, les voitures à chevaux. | |||
Hôpital Marie Madeleine | Hôpital Sainte Barbe | Hôpital Marie Madeleine | La chapelle de l'hôpital Marie Madeleine |
Après leur passage, tout le monde se précipitait pour ramasser le crotin pour le petit jardin derrière la maison. De même, les ouvriers mineurs passaient régulièrement dans la rue, allant vers ou revenant de l’arrêt du train des Houillères en bas du Kreutzberg. Un grand merci à un natif du quartier, Lucien Honnert, auteur de ce texte Juillet 2005 Alain | |||
Faubourg Sainte Croix |
| Les maisons ADT dans le faubourg Ste Croix |
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| La rue Sainte croix bordée de marronniers. |